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DeclarationArbroath

« Le 6 avril 1320 est la date de la signature de la Déclaration d’Arbroath établissant l’indépendance historique de l’Écosse et le droit des Écossais de choisir leur souverain » (source).

« Rédigée sous la forme d’une lettre envoyée au pape Jean XXII, ce document est une déclaration d’indépendance de l’Écosse sous le règne de Robert the Bruce. Il est estimé que cette lettre a été rédigée à l’abbaye d’Arbroath par Bernard de Kilwinning, alors chancelier d’Écosse et abbé d’Arbroath. La lettre porte le sceau de 51 comtes et barons écossais. […] La Déclaration d’Arbroath fait partie d’une véritable campagne diplomatique orchestrée par Robert the Bruce afin de faire voir le Royaume d’Écosse comme une nation indépendante. […] La déclaration soulève un certain nombre de points :

  • L’Écosse a toujours été indépendante.
  • C’est Édouard I d’Angleterre qui a injustement attaqué l’Écosse.
  • C’est Robert the Bruce qui a délivré l’Écosse du joug anglais.
  • L’indépendance de l’Écosse est la prérogative du peuple écossais et non du roi de l’Écosse » (source).

Un extrait évocateur tiré de la traduction française de la Déclaration d’Arbroath :

Mais venant de ces innombrables démons [les massacreurs anglais], nous sommes restés libres, avec l’aide de celui qui soulage et guérit les affligés [Jésus-Christ], par notre infatigable Prince, Roi et Seigneur, le Baron Robert. Lui, que son peuple et son héritage puissent être délivrés des mains de nos ennemis, rencontre labeur et fatigue, faim et péril, comme un autre Macchabée ou Josué et les soutiennent. […] À lui, comme aux hommes par qui le Salut a été façonné à notre peuple, nous sommes tenus par la loi et par ses mérites que notre liberté ait pu être maintenue, et par lui, comme il convient, nous désirons qu’elle soit maintenue.

Encore s’il devait abandonner ce qu’il avait commencé, et accepte de faire de nous des sujets du royaume d’Angleterre ou des Anglais, nous devrions nous déployer sur-le-champ afin de le conduire comme notre ennemi et destructeur de ses propres droits et des nôtres, et faire notre Roi d’un autre homme, plus apte à nous défendre; pour aussi longtemps qu’une centaine d’entre nous restent vivants, jamais sous aucunes conditions, nous serons amenés sous la gouverne anglaise. Il est vrai, que nous combattons non pas pour la gloire, ni les richesses, ni les honneurs, mais pour la liberté – pour cette unique raison, laquelle aucun honnête homme n’abandonnera, même au péril de sa vie.

Profitons-en pour rappeler l’alliance historique entre la France et l’Écosse, en paroles et en actions.

Retenez surtout les arguments # 2 et # 3, qui sont particulièrement convaincants.

Une partie de cette argumentation est déployée en français ici.

Davantage de ressources en français sur le port d’un couvre-chef par les dames pendant les cultes collectifs chrétiens :

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Dispositions juridiques pertinentes de la Bible :

« Celui qui offre des sacrifices à d’autres dieux qu’à l’Éternel seul sera voué à l’extermination. » (Exode 22:20)

« Tu parleras aux enfants d’Israël, et tu diras : Quiconque maudira son Dieu portera la peine de son péché. Celui qui blasphémera le nom de l’Éternel sera puni de mort : toute l’assemblée le lapidera. Qu’il soit étranger ou indigène, il mourra, pour avoir blasphémé le nom de Dieu. » (Lévitique 24:15-16)

Voici le texte de la sentence de Michel Servet par le Conseil de la République de Genève. Voici également des défenses théologiques de cette sentence écrites par Heinrich Bullinger (réformateur de la Suisse alémanique), par Théodore de Bèze (réformateur de la Suisse romande) et par John Knox (réformateur de l’Écosse).

Complément glané sur Évangile 21 :

En 1553, Michel Servet avait été condamné pour hérésie en France suite à la publication de son livre niant l’existence de la Trinité. Mais avant sa condamnation, il s’est échappé de prison et a cherché refuge à Genève. Vraisemblablement, devant l’hostilité de cette ville à l’encontre de Calvin, Servet pensait qu’il y trouverait un accueil favorable. Espoir mal fondé puisqu’il a été arrêté. Les autorités de Genève lui ont proposé, soit d’être extradé en France soit de comparaître devant un tribunal genevois. Servet a choisi de rester à Genève. Lors du procès, les autorités genevoises ont consulté celles de Berne, de Zurich et de Schaffhouse qui à l’unanimité ont demandé à ce que l’hérétique soit exécuté. La méthode choisie était le bûcher ! Calvin est intervenu en demandant une exécution plus humaine, plus rapide par guillotine mais le conseil genevois a refusé et le 26 octobre Servet a été exécuté. Il faut souligner que Calvin n’était même pas citoyen de Genève et, à l’encontre d’une perception erronée qui persiste, il ne dirigeait pas les autorités civiles de cette ville.

D’ailleurs, quelques années auparavant, en septembre 1548 le conseil avait décrété que les pasteurs pouvaient exhorter le peuple mais n’avaient pas le droit d’excommunier.

Il faut dire qu’à l’époque l’exécution des hérétiques se faisait partout en Europe parfois en masse ! Cependant, pendant la vie de Calvin, Servet est le seul hérétique condamné à mort à Genève ! Certes, il est possible de contester la position de Calvin mais il faut tout de même relever que des reproches similaires pourraient être adressés à Thomas d’Aquin et à bien d’autres. Ne peut-on pas conclure que l’enseignement de Calvin sur l’œuvre souveraine de Dieu dans la conversion et la justification par la foi seule a suscité une telle hostilité que tous les prétextes pour l’accabler et le discréditer étaient bons ? Ne se trouve-t-il pas dans la même situation que l’apôtre Paul des siècles avant ?

 

Via le Head Covering Movement.

Suggestion de lecture : Introduction à une doctrine négligée.

Hippolyte de Rome

« Et que les femmes portent un voile opaque sur leurs têtes. »
(Hippolyte de Rome, La tradition apostolique, c. 215 ap. J.-C.)

eicc_logo

Le Ezra Institute for Contemporary Christianity (EICC), basé à Toronto en Ontario, est une organisation chrétienne évangélique vouée à rejoindre les sceptiques et les gens qui sont en recherche spirituelle, ainsi qu’à recouvrer une système de pensée et d’action distinctement chrétien. Cet institut offre beaucoup de ressources à cet effet : des conférences et des prédications à écouter en ligne ou à télécharger (à défaut de les voir sur place), une revue trimestrielle — Jubilee — qui semble excellente, des livres et, à l’occasion, des séminaires.

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Complément (5 avril 2019) :

ExpansionCharlemagne

PartageVerdun843

FrontiereLinguistique843

Serment de Strasbourg entre Charles le Chauve et Louis le Germanique le 14 février 842 — Salut romain, manuel scolaire de la IIIe République.

Serment de Strasbourg entre Charles le Chauve et Louis le Germanique, 14 février 842 — Salut romain, manuel scolaire de la IIIème République.

Peres de l'Eglise

Extrait de l’Épître au Roy (François Ier) du réformateur picard Jean Calvin dans son Institution de la religion chrétienne, Éditions Excelsis, Charols (Drôme), 2009, {Bâle, 1536}, p. XXXV-XXXVIII.

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C’est à tort qu’ils [les ennemis de la Réformation] invoquent les Pères anciens, c’est-à-dire les écrivains de l’Église primitive, comme s’ils soutenaient leur impiété. S’il fallait invoquer leur autorité pour trancher entre nous [entre les ennemis et les partisans de la Réformation], la meilleure partie du combat serait en notre faveur [en celle des partisans de la Réformation].

Ces Pères anciens ont écrit avec sagesse des choses excellentes, mais il leur est aussi arrivé, en plusieurs endroits, de se tromper et d’errer, ce qui est humain. Nos détracteurs, selon la droiture d’esprit, de jugement et de volonté qui est la leur, adorent seulement les erreurs et les fautes des Pères de l’Église, tandis que les choses qui ont été bien dites par eux, ou ils ne les voient pas, ou ils les dissimulent, ou ils les pervertissent, comme si leur seul souci était de recueillir de la fiente dans de l’or. Et, ensuite, ils nous poursuivent bruyamment comme si nous méprisions les Pères de l’Église et étions leurs ennemis. Il s’en faut de beaucoup que nous les méprisions car, si c’était l’objet de notre présent propos, il me serait facile d’appuyer sur leurs témoignages la plus grande part de ce que nous affirmons aujourd’hui. Nous lisons les écrits des Pères de l’Église et les jugeons en nous souvenant de ce que dit Saint Paul : toutes choses sont à nous pour nous servir, non pour dominer sur nous; « et vous êtes à Christ » auquel il faut obéir toujours et entièrement (1 Corinthiens 3.21-22). Ceux qui n’observent point cela ne peuvent rien avoir de certain en matière de foi, puisque les saints Pères en question ont ignoré beaucoup de choses, sont très différents les uns des autres, et même, parfois, se contredisent.

Salomon, nous disent-ils, ne nous commande point sans raison de « ne pas déplacer la borne ancienne que tes pères ont posée » (Proverbes 22.28)(21).

Mais il n’est pas question d’observer une même règle pour le bornage des champs et pour l’obéissance de la foi, qui doit être précise au point de nous faire oublier notre peuple et la maison de notre père (Psaumes 45.11). Davantage, puisque nos détracteurs aiment beaucoup les allégories, pourquoi ne prennent-ils pas pour Pères les apôtres eux-mêmes, dont il n’est pas permis d’arracher les bornes, plutôt que tout autre? C’est ainsi que l’a interprété Saint Jérôme, dont ils ont rappelé les paroles dans leurs canons(22). Et s’ils veulent que les limites des Pères soient observées, pourquoi eux-mêmes, quand cela leur fait plaisir, les franchissent-ils si audacieusement?

Un de ceux qui étaient au nombre des Pères a dit que comme Dieu ne buvait ni ne mangeait, il n’avait, par conséquent, que faire de plats ou de calices(23).

Un autre (Saint Ambroise), que les sacrements des chrétiens ne requièrent ni or ni argent et ne plaisent pas à Dieu s’ils sont en or(24). Ils dépassent donc les limites (fixées par les Pères de l’Église) quand, dans leurs cérémonies, ils apprécient tant l’or, l’argent, le marbre, l’ivoire, les pierres précieuses et les soies, et pensent que Dieu ne peut être dignement honoré que si ces choses sont présentes en abondance.

Un autre Père a affirmé pouvoir manger librement de la viande pendant le carême, tandis que les autres s’en abstenaient : puisqu’il était chrétien(25). Nos détracteurs franchissent donc les limites quand ils excommunient une personne qui aura consommé de la viande durant le carême.

Un de ceux qui étaient au nombre des Pères de l’Église a dit(26) qu’un moine qui ne laboure point de ses mains doit être considéré comme un brigand. Un autre (Saint Augustin) a affirmé qu’il n’est pas permis aux moines de vivre du bien d’autrui, même s’ils se consacrent avec assiduité à la contemplation, la prière et l’étude(27). Ils ont aussi passé la limite, quand ils ont mis les ventres oisifs des moines en des bordels – c’est-à-dire leurs cloîtres – pour être gavés de la substance d’autrui.

Il était également Père celui qui a dit que voir, dans les temples des chrétiens, une image ou de Christ ou de quelque saint était une horrible abomination(28).

Cela n’a pas été dit seulement par un homme particulier, mais a aussi été décidé par un concile ancien (Concile d’Elvire)(29) : que ce qu’on adore ne soit ni une peinture ni un portrait. Il s’en faut de beaucoup qu’ils respectent ces limites, lorsqu’ils ne laissent pas le moindre petit coin vide de simulacres dans leurs églises.

Un autre Père de l’Église (Saint Ambroise) a conseillé de laisser reposer les morts après avoir effectué leur sépulture(30). Nos détracteurs débordent les limites lorsqu’ils requièrent qu’on se préoccupe constamment des défunts.

C’est aussi un Père (pape saint Gélase Ier), qui a dit que la substance et la nature du pain et du vin demeurent dans le sacrement de la cène, comme la nature humaine demeure conjointe à son essence divine en notre Seigneur Jésus-Christ(31). Ils ne tiennent pas compte de cette limite lorsqu’ils font croire qu’immédiatement après que les paroles sacramentelles ont été récitées, la substance du pain et du vin est anéantie. Il était également au nombre des Pères de l’Église (Saint Chrysostome) celui qui a nié que, dans le sacrement de la cène, le corps de Christ était enfermé dans le pain, mais que c’était seulement le signe de son corps; il parle ainsi de façon littérale(32). Nos détracteurs passent donc la limite en disant que le corps de Christ est contenu là et qu’ils le font adorer de façon charnelle, comme s’il y était localement(33). Ils étaient également des Pères de l’Église ceux dont l’un a ordonné que soient entièrement rejetées de la participation à la cène les personnes qui, prenant l’une des espèces, s’abstenaient de la seconde(34). Un autre (Saint Cyprien) maintient qu’il ne faut pas priver le peuple chrétien du sang de son Seigneur, pour lequel il doit être prêt à répandre son sang(35). Ils ont ôté ces limites quand, commandant rigoureusement la même chose, l’un punissait ceux qui y contrevenaient par l’excommunication, l’autre par une forte réprobation(36).

Il était aussi au nombre des Pères de l’Église, celui (Saint Augustin) qui affirme qu’il est illégitime de déclarer quelque chose d’obscur sur un point ou sur un autre, sans témoignages clairs et évidents de l’Écriture(37). Nos détracteurs ont bien oublié cela en élaborant des constitutions, des canons et des décisions doctrinales, sans une seule parole de Dieu.

C’est un des Pères de l’Église qui a reproché à Montan(38) d’avoir été le premier, entre autres hérésies, à avoir imposé le jeûne(39). Ils ont aussi franchi les limites en ordonnant, de façon stricte, de jeûner(40).

C’est un Père qui a soutenu que le mariage ne devait pas être interdit aux ministres de l’Église, et qui a déclaré que la compagnie d’une femme légitime était l’équivalent de l’état de chasteté(41) ; et ceux qui étaient d’accord avec lui étaient des Pères de l’Église(42). Ils ont franchi la limite, quand le célibat a été ordonné à leurs prêtres.

Celui qui a écrit qu’on doit écouter Christ seul, dont le Père céleste a dit : Écoutez-le; et n’ayez pas égard à ce qu’auront fait ou dit les autres avant nous, mais suivez seulement ce qu’aura commandé Christ, qui est le premier de tous(43), celui-là, dis-je, était un des plus anciens Pères de l’Église (Saint Cyprien). Nos détracteurs ne se sont pas maintenus dans ces limites et n’ont pas permis que les autres s’y maintiennent, lorsqu’ils ont institué au-dessus d’eux, comme des autres, des maîtres nouveaux en dehors de Christ. C’est un Père (Saint Augustin) qui a maintenu que l’Église ne doit pas se préférer à Christ, puisque lui juge toujours droitement, mais que les juges ecclésiastiques, étant des hommes, peuvent souvent se tromper(44). Ils rompent bien une telle limite en estimant que l’autorité de l’Écriture dépend du bon plaisir de l’Église(45).

Tous les Pères de l’Église, avec la même force, ont eu en abomination et se sont accordés pour détester que la sainte Parole de Dieu soit contaminée par des subtilités sophistiques et soit l’objet de combats et de discussions philosophiques(46). Mais s’en préoccupent-ils lorsqu’ils ne font pas autre chose, durant toute leur vie, que d’ensevelir et d’obscurcir la simplicité de l’Écriture au cours de débats infinis et en posant des questions plus que sophistiques? La situation est telle que si les Pères de l’Église revenaient maintenant et entendaient de tels combats, que nos détracteurs appellent « théologie spéculative », ils ne pourraient pas admettre que cela puisse être de Dieu.

Mais j’aurais trop à dire si je voulais exposer avec quelle insouciance ils rejettent le joug des Pères de l’Église, dont ils disent vouloir être les obéissants disciples. Il me faudrait y passer des mois et des années. Et pourtant, leur impudence est telle qu’ils osent nous reprocher de ne pas respecter les limites anciennes (des Pères de l’Église).

21. Jean Cochlée, De libero arbitrio hominis, I, B 4b; Jean Eck, Enchiridion, 1, B 2 a.
22. Gratien, Décret, II, C.24 q.3 c.33; Saint Jérôme, Commentaire sur Osée, II, sur Osée 5.10.
23. Acace, évêque d’Amide, citation par Cassiodore, Histoire tripartite, XI, 16.
24. Saint Ambroise, Sur les devoirs des ministres sacrés, II, XXVIII.
25. Spyridon, évêque de Trimythonte (Chypre), citation par Cassiodore, Histoire tripartite, I, 10.
26. Ibid., VIII, 1; allusion probable à Sérapion, supérieur d’un monastère près d’Arsinoé en Égypte.
27. Saint Augustin, Du travail des moines, XVII.
28. Lettre d’Épiphane de Salamine à Jean de Jérusalem, traduite par Saint Jérôme, Lettres, LI, 9.
29. Concile d’Elvire (306), canon 3.
30. Saint Ambroise, Sur Abraham, I, IX, 80.
31. Saint Gélase Ier, Contre Eutychès et Nestorius sur les deux natures du Christ, III, 14.
32. Pseudo-Chrysostome, Opus imperfectum in Matthaeum, homélie XI.
33. Il s’agit de la transsubstantiation; IVe Concile du Latran (1215), canon 1.
34. Gratien, Décret, III (De consecratione), D.2 c.12 (de Gélase).
35. Saint Cyprien, Sur les apostats, XXII, XXV; Correspondance, lettre LVII, 2.
36. Concile de Constance (1415), session 13, Définition de la communion sous chaque espèce; Martin V, bulle In eminentis.
37. Saint Augustin, Du mérite et de la rémission des péchés et du baptême des petits enfants, II, XXXVI, 58.
38. Le montanisme, mouvement chrétien hétérodoxe du IIe siècle, fondé par le prophète Montan en Phrygie, région de la Turquie actuelle, apparaît au moment où l’Église s’organise. Ces chrétiens rejetaient le clergé et fondaient leur croyance sur la promesse du Paraclet et son action continue.
39. Eusèbe de Césarée, Histoire ecclésiastique, V, XVIII, 2.
40.Gratien, Décret, III (De consecratione), D.3 c.3 sqq.
41. Paphnuce cité par Cassiodore, Histoire tripartite, II, 14.
42. Gratien, Décret, I, D.28 c.15.
43. Saint Cyprien, Correspondance, lettre LXIII, 14.
44. Saint Augustin, Réponse à Cresconius, grammairien et donatiste, II, XXI.
45. Jean Eck, Enchiridion, 1, A 6 b; Alphonse de Castro, Adversus omnes haereses, I, 2, fo 5 D.
46. Tertullien, Traité de la prescription contre les hérétiques, VII; Saint Augustin, La doctrine chrétienne, II, XXXI, 48.

Le Quatrième Commandement (Exode 20:8-10) : « Souviens-toi du jour du repos, pour le sanctifier. Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage. Mais le septième jour est le jour du repos de l’Éternel, ton Dieu : tu ne feras aucun ouvrage… »

Ontario_Sunday_Laws

Jusqu’à il n’y a pas si longtemps, un dispositif de lois canadiennes — provinciales, territoriales et fédérale — interdisaient les travaux et les actes de commerce non-essentiels le dimanche, garantissant ainsi à quasiment tous les citoyens (notoirement à ceux qui étaient économiquement vulnérables) au moins un jour complet de repos par semaine. Avec la montée du sécularisme mercantile, consumériste et hédoniste, les provinces et les territoires ont graduellement effrités ces garanties juridiques que les travailleurs avaient autrefois arrachées de haute lutte au patronat pendant la Révolution industrielle, puis ont fini par en supprimer les derniers éléments. Au palier fédéral, c’est l’omnipotente Cour suprême du Canada qui a tout bonnement renversée la Loi sur le dimanche dans le jugement Big M. Drug Mart.

Au Québec, c’est la Loi sur l’observance du dimanche qui protégeait le droit au repos hebdomadaire. Abrogée le 15 février 1987, cette loi se lisait ainsi :

2. Il est défendu, le dimanche, dans un but de lucre, sauf néanmoins le cas de nécessité ou d’urgence, d’exécuter ou de faire exécuter aucune œuvre industrielle, ainsi que d’exercer aucun négoce ou métier.

3. Chaque contravention à quelqu’une des prohibitions de la présente section rend passible d’une amende de 1 $ au moins et de 40 $ au plus [en dollars de 1907], avec dépens, et, à défaut de paiement, d’un emprisonnement n’excédant pas trente jours pour une première infraction, et d’une amende n’excédant pas 100 $, et, à défaut de paiement, d’un emprisonnement n’excédant pas soixante jours pour toute infraction subséquente.

7. Nul marchand, colporteur ou regrattier, ne doit vendre ni détailler le dimanche aucuns effets, denrées ou marchandises, sous peine d’une amende n’excédant pas 20 $ pour la première contravention, et, pour chaque récidive, d’une amende de pas moins de 20 $ ni de plus de 40 $.

Néanmoins, les effets provenant des quêtes publiques pour le bénéfice des églises et ceux destinés à des œuvres pieuses peuvent être vendus, le dimanche, à la porte des églises des campagnes.

Via Info-Bible.

1. Citations (sources primaires) et archéologie

Les manuscrits de la Bible, les citations d’auteurs anciens (Tacine, Pline, Flavius Josèphe, Talmud, Pères de l’Église), les reliques et en particulier le saint suaire, l’archéologie (découverte de l’ossuaire de Jacques à Silwan), la part de l’histoire et de la légende dans les Évangiles.

2. L’authenticité des Évangiles

Les Évangiles : quel crédit leur apporter ? Pourquoi croire seulement les évangiles canoniques (Matthieu, Marc, Luc et Jean) et pas les Évangiles apocryphes (Thomas, Judas, Philippe, Marie) ? Examen de l’utilisation des noms propres et des noms de lieu (toponymes) dans les différents Évangiles.

3. Les prophéties

Jésus a-t-il accompli les anciennes prophéties de l’Ancien Testament ? Peut-on prouver que ces prophéties ont bien été écrites avant sa naissance ? Jésus lui-même, a-t-il fait des prophéties ? Se sont-elles accomplies ?

4. La Résurrection

A-t-on des preuves de la résurrection ? Jésus était-il vraiment mort sur la croix ou seulement évanoui ? Ou alors quelqu’un n’aurait-il pas pu enlever le corps ? Une hallucination collective est-elle envisageable ?

Carte du Rhode Island

Dans le métarécit progressiste, la colonie du Rhode Island, fondée en 1636 par le soi-disant « baptiste » Roger Williams (1603-1683) sur les côtes de la Nouvelle-Angleterre, fait figure de précurseur de la laïcité et de la tolérance religieuse. Un exemple-type de ce narratif est le numéro spécial Genèse religieuse de l’État laïque : Textes choisis de Roger Williams publié par la revue ETR de la Faculté de théologie protestante de Montpellier (libérale) en 2013, dont le contenu fut repris dans l’ouvrage Roger Williams : Genèse religieuse de l’État laïque paru aux Éditions Labor & Fides (libérales) en 2014. Selon ce discours laïciste, c‘est au Rhode Island, dans cette micro-société isolée dans une mer de colonies puritaines toutes plus répressives les unes que les autres que la liberté de conscience ainsi que la séparation de l’Église et de l’État se seraient épanouies avant d’essaimer à travers le monde.

On lit souvent que Roger Williams serait officiellement devenu un baptiste à la fin de l’année 1638 ou au début de 1639. C’est vrai qu’il collabora temporairement avec le pionnier baptiste arminien Chad Brown (c.1600-1650). En ce sens, Williams adhéra brièvement au crédobaptisme, c’est-à-dire au baptême des croyants & professants en âge de raison seulement (« crédo » signifie « je crois » en grec). Toutefois, cette adhésion fut extrêmement éphémère, vu qu’elle ne dura que pendant ⅓ de l’année 1639 (quatre mois : de mars à juillet). En effet, la position définitive et distinctive de Williams sur le baptême était que Dieu devait éventuellement instaurer une nouvelle sorte de baptême au moyen de nouveaux apôtres. Par conséquent, à ses yeux, aussi bien le crédobaptisme que le pédobaptisme protestants étaient erronés puisque prétendument « non-apostoliques » !

En outre, de toute sa vie, et même pendant sa très courte parenthèse de lucidité crédobaptiste, Roger Williams ne fut membre en règle d’aucune assemblée baptiste, pas une seule fois. De surcroît, Williams rejetait mur-à-mur toute forme de discipline ecclésiale, ce qui était (et demeure) manifestement incompatible avec l’ecclésiologie congrégationaliste usuellement professée et pratiquée par les baptistes. En revanche, Williams permit à des baptistes arminiens de s’installer dans sa colonie. Ainsi, en 1638, à Providence au Rhode Island, ces colons arminiens fondèrent la première Église baptiste en Amérique sous le leadership du pasteur Chad Brown.

Similairement, si l’on creuse un peu dans l’histoire politico-juridique du Rhode Island colonial — dont Roger Williams fut nommé Gouverneur à vie (!) par la monarchie britannique afin qu’il nuise autant que possible aux puritains de la Nouvelle-Angleterre — on s’aperçoit rapidement que cette colonie utopique était loin d’être aussi harmonieuse que les chantres du laïcisme essaient de nous le faire croire aujourd’hui…

Williams spent much of his final decades in protracted debates with Quaker missionaries and refugees to Rhode Island, and what caused him to be so exasperated with his Quaker opponents was primarily their violation of this aspect of civility, the need to conduct public conversation respectfully. Williams could counter the theological errors he attributed to them; he confidently refuted their doctrine of the inner light and their deficient Christology and saw no need to respond to their theological deviance with anything but debate. However, Williams was taken aback by his Quaker opponents’ boisterous behavior and abandonment of common courtesy during the debates. He vehemently objected to their habit of interrupting his arguments, shouting him down, attempting to humiliate him personally with name-calling and ridicule, misrepresenting his convictions, and displaying a noted lack of truthfulness in their own arguments. In short, Williams charged that his Quaker antagonists disregarded necessary rules for decorous conversation and deliberation, and to do so, he said, was « against the sober rules of Civility and Humanity. » This behavior was not, as the Quakers insisted, an acceptable exercise of free conscience. Instead it was a moral violation of the basic requirements of civility, a signal of deep disrespect and a transgression of the procedural rules for public deliberation that Williams held with the highest esteem, so much so that he was willing to entertain the possibility that violators of civility like the Quakers should be subject to legal restrictions.

Source : James Calvin Davis, In Defense of Civility : How Religion Can Unite America on Seven Moral Issues that Divide Us, Westminster John Knox Press, Louisville (Kentucky), 2010, p. 162 sur 198.

Et de telles restrictions légales visant les quakers furent en effet édictées par les autorités civiles du Rhode Island… avant que ces dits quakers ne prennent le contrôle la colonie en 1672 (ils y représentaient encore la moitié de la population en 1700) :

Although it is undeniable that every town compact, parliamentary patent, royal charter and constitution since Rhode Island’s founding has proclaimed that freedom of religion is the animating principle of the polity, a number of laws were enacted during the colonial period that were inconsistent with the principle, especially those that penalized Catholics, Jews and/or Quakers. […] A riot in Providence [broke out] during the winter of 1654-55 over the colony’s attempt to establish a regular militia […] Specific laws affecting Catholics, Jews and Quakers, such as the Sunday laws and the laws relating to military service, were an attempt by the polity to address the conflict between religious freedom and civil order.

Source : Scott Douglas Gerber, Law and the lively experiment in colonial Rhode Island [Providence Journal].

Monsieur Gerber élabore son propos dans un article académique qu’il a publié sur cette même question de la supposée laïcardise du Rhode Island aux XVIIe-XVIIIe siècles…

Legislation Targeting Specific Religious Groups

i. Catholics

Although Rhode Island’s 1663 charter proclaimed that “noe person within the sayd colonye, at any tyme hereafter, shall bee any wise molested, punished, disquieted, or called in question, for any differences in opinione in matters of religion,” a statute that some scholars insist was anti-Catholic (and anti-Jewish) was contained in the Digest of Rhode Island Laws of 1719, which was Rhode Island’s first published codification of the laws of the colony. The statute provided in pertinent part that:

All men professing Christianity and of competent estates and of civil conversation who acknowledge and are obedient to the civil magistrate though of different judgments in Religious Affairs (Roman Catholiks only excepted) shall be admitted Freemen and shall have liberty to choose and be chosen Officers in the Colony both military and civil.

The central question in the longstanding debate surrounding this provision concerns the date of its enactment. Because it was printed in the Digest of 1719, some scholars maintain that the provision was enacted prior to that date; more specifically, they contend that it was passed at the March 1663/4 session of the General Assembly.

[…]

The anti-Catholic provision still could have been enacted in 1663/4 because it did not mandate persecution of anyone or deny any kind of protection to anyone, but merely failed to permit Jews and Catholics from becoming freemen, voters, and elected officials. […] Last but far from least, the anti-Catholic provision was, at a minimum, “re-enacted” in 1719, 1730, 1745, 1752, and 1767, and was repealed only in 1783, which was after Rhode Island became a state.

ii. Jews

A strong argument can be made that the enactment in 1673 of a Sunday-Observance law is further proof that freedom of religion in Rhode Island was enjoyed by Christians only. Reverend Johnson was unambiguous on the matter. He wrote:

In 1673, a law was enacted to restrain “gaming and tippling” on Sunday. Whatever may be our aversion to both gaming and tippling, still any law making a misdemeanor punishable because committed on Sunday, ipso facto makes Christianity a law of the State, introduces a union of Church and State to the prejudice of Jews, atheists, pagans, etc., who for their own reasons may wish to treat Sunday with no more reverence than any other day.

The fact that the law in question applied to Sundays only does make it appear as if Christianity was afforded special treatment in the colony. Moreover, that was how the law was enforced by the government. For example, a July 28, 1739, directive The Sunday Law in Newport contained “instructions to the Sunday constables of Newport, in relation to the enforcement of the [Sunday observance law] regulating the proper observance of the Sabbath.” The directive was signed by the governor, his assistants, and two justices of the peace.

[…]

The case of Aaron Lopez and Isaac Elizer provides additional evidence that Jews were sometimes treated unfavorably in Rhode Island. The case traced to the British Naturalization Act of 1740, which made it possible for a Jew in any colony in British America to become naturalized after residing in the particular colony for seven years or more, without being absent more than two consecutive months. However, the Act was not always implemented, including in Rhode Island. With respect specifically to Lopez and Elizer, the Superior Court of Rhode Island rejected their petitions for citizenship as inconsistent with the animating principle of the colony. The court wrote:

By the charter granted to this Colony, it appears that the free and quiet enjoyment of the Christian religion and a desire of propagating the same, were the principal views with which this colony was settled, and by a law made and passed in 1663 no person who does not profess the Christian religion can be admitted free of this Colony. This court therefore unanimously dismiss this petition as wholly inconsistent with the first principles upon which the Colony was founded.

It is difficult to find anything tolerant of non-Christians in that pronouncement from the Superior Court. […]

iii. Quakers, revisited

[…] In 1665, the Rhode Island government passed an order to outlaw Quakers and seize their estates because of their refusal to bear arms. […]  It traced to the decree from the Crown that “all householders, inhabiting this colony [Rhode Island] take the oath of allegiance.” […] Quakers objected […] because it required obedience to the militia laws. The Assembly also had specified that persons who did not take the engagement would not be permitted to “vote for public officers or deputies, or enjoy any privilege of freemen,” which, of course, impacted Quakers directly.

Source : Scott Douglas Gerber, « Law and the Lively Experiment in Colonial Rhode Island », British Journal of American Legal Studies (BJALS), automne 2013, Vol. 2, N° 2, p. 453-476. (BJALS est une revue de l’Université de Birmingham City au Royaume-Uni.)

Compléments d’informations sur Le Monarchomaque :

Complément d’information hors-site : Bordered Liberty : The Immigration Policy of the Pilgrims and Puritans [Theonomy Resources]