Dispositions juridiques pertinentes de la Bible :
« Celui qui offre des sacrifices à d’autres dieux qu’à l’Éternel seul sera voué à l’extermination. » (Exode 22:20)
« Tu parleras aux enfants d’Israël, et tu diras : Quiconque maudira son Dieu portera la peine de son péché. Celui qui blasphémera le nom de l’Éternel sera puni de mort : toute l’assemblée le lapidera. Qu’il soit étranger ou indigène, il mourra, pour avoir blasphémé le nom de Dieu. » (Lévitique 24:15-16)
Voici le texte de la sentence de Michel Servet par le Conseil de la République de Genève. Voici également des défenses théologiques de cette sentence écrites par Heinrich Bullinger (réformateur de la Suisse alémanique), par Théodore de Bèze (réformateur de la Suisse romande) et par John Knox (réformateur de l’Écosse).
Complément glané sur Évangile 21 :
En 1553, Michel Servet avait été condamné pour hérésie en France suite à la publication de son livre niant l’existence de la Trinité. Mais avant sa condamnation, il s’est échappé de prison et a cherché refuge à Genève. Vraisemblablement, devant l’hostilité de cette ville à l’encontre de Calvin, Servet pensait qu’il y trouverait un accueil favorable. Espoir mal fondé puisqu’il a été arrêté. Les autorités de Genève lui ont proposé, soit d’être extradé en France soit de comparaître devant un tribunal genevois. Servet a choisi de rester à Genève. Lors du procès, les autorités genevoises ont consulté celles de Berne, de Zurich et de Schaffhouse qui à l’unanimité ont demandé à ce que l’hérétique soit exécuté. La méthode choisie était le bûcher ! Calvin est intervenu en demandant une exécution plus humaine, plus rapide par guillotine mais le conseil genevois a refusé et le 26 octobre Servet a été exécuté. Il faut souligner que Calvin n’était même pas citoyen de Genève et, à l’encontre d’une perception erronée qui persiste, il ne dirigeait pas les autorités civiles de cette ville.
D’ailleurs, quelques années auparavant, en septembre 1548 le conseil avait décrété que les pasteurs pouvaient exhorter le peuple mais n’avaient pas le droit d’excommunier.
Il faut dire qu’à l’époque l’exécution des hérétiques se faisait partout en Europe parfois en masse ! Cependant, pendant la vie de Calvin, Servet est le seul hérétique condamné à mort à Genève ! Certes, il est possible de contester la position de Calvin mais il faut tout de même relever que des reproches similaires pourraient être adressés à Thomas d’Aquin et à bien d’autres. Ne peut-on pas conclure que l’enseignement de Calvin sur l’œuvre souveraine de Dieu dans la conversion et la justification par la foi seule a suscité une telle hostilité que tous les prétextes pour l’accabler et le discréditer étaient bons ? Ne se trouve-t-il pas dans la même situation que l’apôtre Paul des siècles avant ?
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