Mise-à-jour de l’article publié en mars 2010 parce que la tendance statistique se maintient.
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Le Ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) est en pleine campagne de « sensibilisation et d’information sur les infections transmises sexuellement et par le sang »…
On assiste à une recrudescence importante des cas d’infections transmissibles sexuellement ou par le sang (ITSS). Par exemple, le nombre de cas de chlamydia déclarés aux autorités de santé publique a doublé depuis 10 ans alors que le nombre de cas de gonorrhée a augmenté de plus de 200 %. On prévoit que, pour 2010, environ 50 000 personnes apprendront qu’elles ont une ITSS. Ces données ne reflètent qu’une partie de la réalité, puisque la plupart des personnes infectées l’ignorent.
Comme les précédentes, cette campagne annuelle cible ouvertement les jeunes. De « 15 à 24 ans » dit le MSSS, mais sur les affiches placardées à la grandeur du Québec, où figurent des adolescents déculottés, la gamine ne paraît pas avoir plus que 12 ans…
Nos vénérables bureaucrates n’ont visiblement pas compris, du haut de leur tour d’ivoire, quelle est la raison, qu’en dépit de décennies de catéchisme d’« hédonisme responsable », le taux de prolifération des MTS est de plus en plus élevé. C’est justement l’incitation à la promiscuité qui est la source du problème.
Lorsqu’on propose de solutions de rechange, une approche traditionaliste — revaloriser la chasteté — est écartée comme étant « impossible », « irréaliste », cela « empirerait la situation » et constituerait un « retour en arrière dans la Grande Noirceur ». Mais qu’en est-il vraiment ? La réimplantation des cours d’abstinence a été expérimentée ailleurs. Cela vaut la peine de comparer les résultats des programmes d’enseignement sexuel progressistes et conservateurs en Angleterre et aux États-Unis.
1. Échec total de l’incitation à la promiscuité dans les pays anglo-saxons
La Grande-Bretagne est le pays d’Europe de l’Ouest ayant le plus haut taux d’adolescentes enceintes, ainsi que le plus haut taux d’adolescentes subissant des avortements et le plus haut taux d’adolescentes qui accouchent. Dans les cours d’éducation sexuelle progressiste obligatoires de cet ancien pays puritain (qui débutent dès la maternelle), on distribut des feuillets encourageant les adolescents à avoir des rapports sexuels « au moins deux fois par semaine » et de se masturber « à chaque jour »…
Il ne va pas sans dire qu’en Grande-Bretagne, les cours de sexe progressistes ont misérablement failli à atteindre leur but entre 1998 et 2005. Malgré un investissement de plus de 150 millions de livres, le nombre de grossesses adolescentes a augmenté de 4 %, à plus de 47 mille par année ! De plus, le nombre annuel d’avortements subi par des adolescentes a augmenté de 5 % pendant le même période.
Norman Wells, de l’organisme britannique Family Education Trust, commente ainsi cet échec monumental :
Les politiques [du parti gauchiste au pouvoir] se sont retournées et ont rendu les filles de plus en plus sous pression pour devenir sexuellement actives à un plus jeune âge. Les objectifs gouvernementaux semblent impuissants face à une culture populaire dans laquelle la jeunesse est de plus en plus sexualisée.
Le gouvernement a permis le retrait systématique de toutes les contraintes qui agissaient comme décourageurs au sexe prématuré. Pourtant, au départ, il n’y avait pas d’évidence que la forte accessibilité des contraceptifs réduit le taux de grossesses chez les adolescentes. Au lieu de cela, leur accessibilité a augmenté la pression sur les jeunes filles en normalisant le sexe précoce. Monsieur Wells a aussi attaqué la politique de confidentialité du gouvernement en matière de contraception qui « maintient les parents ignorants des activités sexuelles de leurs enfants ».
« Les problèmes associés aux grossesses adolescentes ne seront pas réglés tant et aussi longtemps que le gouvernement persiste à faire confiance à encore plus de contraception et d’éducation sexuelle », soutient-il. « Ce dont nous avons besoin est un changement radical en s’éloignant d’une culture qui a réduit le sexe à une anodine activité récréationnelle. »
Les filles qui sont capables d’obtenir des contraceptifs avant l’âge de consentement sont plus enclines à devenir sexuellement actives, menant à des plus haut taux d’infections sexuellement transmises, de grossesses et d’avortements. La combinaison d’images sexuelles dans les médias et une éducation sexuelle très explicite a brisé la prohibition naturelle du sexe pesant sur les enfants, tandis que l’accessibilité accrue à la contraception a semblé signifier que les jeunes filles n’ont plus à craindre la grossesse comme raison de repousser les avances sexuelles.
Même si le gouvernement britannique avait admis que les objectifs de sa politique d’éducation sexuelle étaient inatteignables en 2007, il n’a aucunement remis en question sa politique de gauche. Conséquence : en 2010, l’éducation sexuelle continue d’être incapable de faire baisser les grossesses adolescentes en Grande-Bretagne.
Pour le docteur Peter Saunders de la Christian Medical Fellowship, « il devient de plus en plus évident que l’avortement est utilisé comme un simple moyen de contraception par une proportion croissante de femmes et de jeunes filles, et que les programmes éculés d’éducation sexuelle immoraux, la politique du préservatif et celle des pilules du lendemain ne fonctionnent pas. »
Ou peut légitimement suggérer que l’objectif n’a jamais été d’enseigner les (pré-)ados à éviter les grossesses indésirées et les maladies vénériennes, mais plutôt de fabriquer des petits libertins en les imbibant d’une mentalité dépravée. Tel semble plutôt être l’agenda progressiste.
Quoi qu’il en soit en Grande-Bretagne, la situation n’est pas meilleure aux États-Unis. Sous les néoconservateurs, le niveau de sexualisation des adolescents américains a augmenté malgré le fait que les programmes de sexualité « conventionnels » recevaient douze fois plus de subventions que les programmes d’abstinence. Même après des générations de pédagogie du « safe sex », seulement 28 % des adolescents américains sexuellement actifs utilisent le condom, ce qui peut être considéré comme un échec complet vu les ressources monstrueuses déployées au cours des dernières décennies dans le but de convaincre les jeunes d’utiliser des préservatifs.
Plusieurs sondages ont indiqués la pression des pairs en tant que facteur incitant les filles comme les garçons à avoir des rapports sexuels. En 2005, dans le cadre d’une étude comportementale des adolescents américains, 29 % des ados ont rapportés « ressentir de la pression à avoir des rapports sexuels », 33 % des adolescents sexuellement actifs ont rapporté « être dans une relation où les choses bougent trop vite sexuellement », et 24 % affirment « avoir fait quelque chose de sexuel qu’ils ne voulaient pas vraiment faire ». C’est non-négligeable qu’un tiers des ados américains admettent être poussés à faire des actes sexuels avant qu’ils ne soient prêts.
En 2008, la RAND Corporation a publié une étude démontrant que les adolescentes américaines qui regardent beaucoup de programmes télévisés ayant du contenu sexuel ont deux fois plus de chances de tomber enceintes que celles qui regardent peu ou pas de ces programmes. Voilà pour la télévision. Quant à la musique, une étude de 2006 révèle que :
Les ados dont les iPods sont pleins de musiques crue et sexuelle commencent à avoir des rapports sexuels plus tôt que ceux qui préfèrent d’autres chansons […] Les ados disant écouter beaucoup de musique avec des messages sexuels dégradants sont presque deux fois plus enclins à commencer à avoir des rapports sexuels ou d’autres activités sexuelles dans les deux années suivant l’adoption de cette habitude que les ados qui n’écoutent qu’un peu ou pas de musique sexuellement dégradante.
Parmi ceux qui en écoutent beaucoup, 51 % ont commencés à avoir des rapports à l’intérieur de deux années, versus 29 % pour ceux qui ceux qui disant qu’ils écoutent peu ou pas de musique sexuellement dégradante.
En principe la musique pornographique ne fait pas partie des curriculums scolaires, mais c’est de moins en moins clair. Ce qui est clair par contre, c’est que l’incitation à l’acte sexuel chez les jeunes se traduit par des comportement sexuels précoces et/ou non sécuritaires. Il est évident que l’approche libertine dans la façon d’enseigner la sexualité est génératrice de déchéance, d’instabilité affective et de troubles sociaux. Or des alternatives éprouvées existent.
2. Réussite de la promotion de la chasteté aux États-Unis
Dans la seconde moitié des années 1990, les premières campagnes visant à favoriser la modération sexuelle ont causé une réduction majeure du niveau d’activité sexuelle et du taux de grossesses chez les adolescents américains. Au regard de ces premiers résultats positifs, l’administration républicaine a fait l’essai du remplacement d’une infime partie des cours de sexualité « conventionnels » par des programmes pro-abstinence pendant la décennie 2000.
Ces nouveaux programmes ont été inlassablement critiqués avec un zèle impressionnant par les lobbys progressistes ; ceux-ci soulevèrent que la majorité des jeunes participant à ces programmes ont leur premier rapport sexuel avant le mariage. Les chiens de garde de l’establishment progressiste américain exigent donc que l’entièreté du cursus scolaire et du matériel didactique du système d’enseignement public ait une approche permissive. Au nom de la Révolution sexuelle, aucune place ne devrait être accordée à la transmission des notions de base que sont la maîtrise de soi et de la fidélité.
Nonobstant de la promotion d’une sexualité moins impulsive dans quelques classes, les jeunes américains baignent quand même dans une sous-culture hyper-sexualisée. L’hyper-sexualisation sociétale est le problème dans son ensemble. L’idée de chasteté n’en est pas moins pertinente, elle est à contre-courant. Compte tenu de cela, l’éducation à l’abstinence dans le réseau public américain obtient des résultats qu’il est raisonnable de qualifier de satisfaisants. Les prétendument inefficaces « serments de chasteté » enregistrent, au contraire, des résultats intéressants :
Évidemment, les engagements à l’abstinence ne sont pas omnipotents. Plusieurs années vont s’écouler entre le temps où un adolescent prononce un serment et le temps où il atteint la vie adulte. Ces années vont être pleines d’événements et de forces qui vont soit renforcer ou, plus probablement, miner l’engagement du jeune à l’abstinence. Malgré ces forces, un serment de virginité résulte habituellement sur un large éventail de résultats positifs. Bien que la plupart des assermentés fassent défaut à leur objectif d’être chaste jusqu’au mariage, en général, ils s’en tirent mieux [que les autres] dans leur vie.
En comparaison avec les non-assermentés du même arrière-plan social, les assermentés ont moins de partenaires sexuels. Les assermentés sont aussi moins enclins à avoir des relations sexuelles à l’école secondaire, ont moins de chances d’expérimenter une grossesse alors qu’ils sont adolescents, moins de chances d’avoir des enfants en dehors des liens du mariage, moins de chances d’avoir des enfants pendant qu’ils sont adolescents ou jeunes adultes, et moins de chances d’avoir des rapports sexuels en dehors des liens du mariage en tant que jeunes adultes.
Cela démontre de manière convaincante que l’instruction sur l’importance de l’abstinence avant le mariage constitue un fondement de la responsabilisation individuelle et prépare à l’engagement conjugal de longue durée. De plus, malgré la culture ambiante, les jeunes ayant suivis les programmes de promotion de la chasteté lors de leurs études secondaires ont statistiquement moins de chances d’attraper des infections transmissibles sexuellement. Ces données ne proviennent pas seulement d’études empiriques disparates, mais d’études globales et profondes portant sur l’ensemble des nombreuses études faites sur ce sujet, l’échantillonnage est donc considérable, les donnée sont amplement contre-balancées.
C’est sans étonnement que l’on constate que les ados américains qui assistent fréquemment à des services religieux et participent à des activités de jeunesse religieuse courent moins de risques de devenir sexuellement actifs ou enceinte :
Il est évident que la culture d’insatiété sexuelle — culture que la pédagogie progressiste a contribué à créer et qu’elle alimente éhontément — est une véritable pathologie sociale. Il est impératif que des mesures soient prises pour y remédier dans tous les domaines, et en premier lieu en éducation.
À voir aussi :
- Des statistiques sur la famille, le mariage et la sexualité [Le Monarchomaque]
- Moralement correct – Recherche valeurs désespérément [Avenir de la Culture]
- La contraception est une cause d’avortement [Le Salon Beige]
Moi à mon cégep c’est pire, sur les affiches c’est un gars avec des bobettes sales…
Au mien il y a les deux. C’est vraiment insultant. Les fonctionnaires nous traitent comme des enfants. La plupart du monde trouve ça franchement laid et, même les étudiants bobo trouvent ça inapproprié. C’est là qu’on se rend compte à quel point les « élites » technocrates sont déconnectées du peuple, et qu’on mesure leur sens de supériorité vis-à-vis du peuple.
Source : A Return to Modesty + Girls Gone Mild [CERC]
23 pourcent des Canadiens âgés de 18 à 34 ans croient qu’il est préférable d’attendre au mariage avant d’avoir des rapports sexuels avec son/sa partenaire. Touts âges confondus, 27 % des Canadiens désapprouvent la cohabitation de couples en dehors du mariage ; lorsque on demande aux répondant de se prononcer sur cette question mais pour leurs propres enfants, le taux de désapprobation monte à 47 %. C’est quand même plus que ce que l’on pourrait penser.
Source : Maclean’s Poll 2006 : What we Believe [Maclean’s Magazine]
■ Les avortements chez les mineures augmentent en France malgré les cours d’éducation sexuelle
■ Recrudescence des maladies vénériennes en Suède malgré l’éducation sexuelle (bas de la page)
■ Le cours d’éducation sexuelle ontarien évite-t-il l’augmentation du nombre de maladies vénériennes ?
Au Québec, 18 % des hommes homosexuels et bisexuels sont porteurs du VIH, selon le lobby gai lui-même. Cela s’explique probablement car les homos doivent avoir beaucoup plus de partenaires sexuels que les hétéros. Mais plutôt que de cesser leur style de vie sanitairement dévastateur, le lobby gai veut rendre l’ensemble de la population responsable de l’irresponsabilité des homos : « Il faut s’attaquer à l’ensemble de la société », déclarait Laurent McCutcheon, président de Gai écoute, à la SRC, le 6 mars 2007.
Source : Analyse du rapport « De l’égalité juridique à l’égalité sociale » du Groupe de travail mixte contre l’homophobie [Catacombes]