Dans la nuit du 12 au 13 décembre 1602 — c’est-à-dire la nuit qui était alors réputée la plus longue de l’année (calendrier julien) — le catholique Charles-Emmanuel Ier, duc de Savoie et prince du Piémont, dont les terres enclavent la calviniste République de Genève, brise un traité de paix en lançant une attaque surprise sur la cité endormie. Mais, par providence divine, les sentinelles s’en aperçoivent aussitôt et réveillent la population à temps en sonnant l’alarme. Les habitants réformés bondissent hors de leurs lits, sortent dans les rues avec leur accoutrement nocturne, accourent aux postes de combat et repoussent vaillamment les traîtres assaillants qui s’en retournent bredouilles. Gloire à Dieu !
La résistance ferme et les ripostes immédiates des Genevois et de leurs alliés protestants (villes de Berne et de Zurich, et même Henri IV de France) valurent à Genève — la Rome réformée — la reconnaissance de sa souveraineté dans le Traité de St-Julien en 1603. Une grande victoire pour la foi réformée ! L’Escalade est commémorée chaque année à Genève par la Compagnie de 1602 qui nous partage des centaines de photos ; en voici une sélection parmi celles de 2012 :
That’s great hearing about Swiss cities working together to defend Geneva – the kind of unity that orthodox Protestant nations should have. That’s interesting about France also helping against Italy; while having an anti-Protestant government, France seemed to sometimes end up allying with the Protestants (e.g., the 30 Years War). I didn’t know that France had tensions with Italy as well as Spain.
This time I think Henri IV simply didn’t want the Wars of Religion to ignite again. Open warfare between the Swiss Confederates and the Duke of Savoy & Prince of Piemont would likely have spread to the Kingdom of France and Henri IV wanted to avoid that.
Comprendre l’Escalade : Essai de géopolitique genevoise [Éditions Labor & Fides]