« Le 6 avril 1320 est la date de la signature de la Déclaration d’Arbroath établissant l’indépendance historique de l’Écosse et le droit des Écossais de choisir leur souverain » (source).
« Rédigée sous la forme d’une lettre envoyée au pape Jean XXII, ce document est une déclaration d’indépendance de l’Écosse sous le règne de Robert the Bruce. Il est estimé que cette lettre a été rédigée à l’abbaye d’Arbroath par Bernard de Kilwinning, alors chancelier d’Écosse et abbé d’Arbroath. La lettre porte le sceau de 51 comtes et barons écossais. […] La Déclaration d’Arbroath fait partie d’une véritable campagne diplomatique orchestrée par Robert the Bruce afin de faire voir le Royaume d’Écosse comme une nation indépendante. […] La déclaration soulève un certain nombre de points :
- L’Écosse a toujours été indépendante.
- C’est Édouard I d’Angleterre qui a injustement attaqué l’Écosse.
- C’est Robert the Bruce qui a délivré l’Écosse du joug anglais.
- L’indépendance de l’Écosse est la prérogative du peuple écossais et non du roi de l’Écosse » (source).
Un extrait évocateur tiré de la traduction française de la Déclaration d’Arbroath :
Mais venant de ces innombrables démons [les massacreurs anglais], nous sommes restés libres, avec l’aide de celui qui soulage et guérit les affligés [Jésus-Christ], par notre infatigable Prince, Roi et Seigneur, le Baron Robert. Lui, que son peuple et son héritage puissent être délivrés des mains de nos ennemis, rencontre labeur et fatigue, faim et péril, comme un autre Macchabée ou Josué et les soutiennent. […] À lui, comme aux hommes par qui le Salut a été façonné à notre peuple, nous sommes tenus par la loi et par ses mérites que notre liberté ait pu être maintenue, et par lui, comme il convient, nous désirons qu’elle soit maintenue.
Encore s’il devait abandonner ce qu’il avait commencé, et accepte de faire de nous des sujets du royaume d’Angleterre ou des Anglais, nous devrions nous déployer sur-le-champ afin de le conduire comme notre ennemi et destructeur de ses propres droits et des nôtres, et faire notre Roi d’un autre homme, plus apte à nous défendre; pour aussi longtemps qu’une centaine d’entre nous restent vivants, jamais sous aucunes conditions, nous serons amenés sous la gouverne anglaise. Il est vrai, que nous combattons non pas pour la gloire, ni les richesses, ni les honneurs, mais pour la liberté – pour cette unique raison, laquelle aucun honnête homme n’abandonnera, même au péril de sa vie.
Profitons-en pour rappeler l’alliance historique entre la France et l’Écosse, en paroles et en actions.
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